Les églises de Les Éboulements
Sur les hauteurs de Charlevoix se dresse la municipalité de Les Éboulements, dénomination s’inspirant des conséquences du tremblement de terre de 1663. Village à flanc de montagne, à coloration rurale, il se caractérise par la beauté de son paysage, un des plus pittoresques de Charlevoix. De par son point de vue exceptionnel, le site nous offre un point d’observation unique dévoilant la majesté du grand fleuve Saint-Laurent et le tourment du territoire charlevoisien. À l’origine desservie par les prêtres de Baie-Saint-Paul, la paroisse L’Assomption-de-la-Sainte-Vierge des Éboulements a connu trois églises suite à l’érection d’une première chapelle.
Une première chapelle
L’ouverture des registres se fit en l’année 1732. La première chapelle, quant à elle, date de 1735. Entièrement de bois et comprenant un dizaine de bancs, elle tenait lieu au bas sur la plage. Son état étant devenu lamentable, elle fut démolie en 1772.
La première église
La première église de Les Éboulements fut érigée sur la grève de la Baie des Éboulements, à l’endroit même de la première chapelle de 1735, entre le fleuve et la terre, à quelques pas de la rivière du Moulin. Constituée de pierre taillée, elle se vit dotée d’une grande sacristie, mais fut privée de transepts. Avec le temps, endommagée par les marées et les glaces, on prit la décision d’aménager la deuxième église sur les Éboulements d’en haut.
La deuxième église
Une deuxième église fut ouverte au culte en 1804. En raison du manque de ressources disponibles dans le temps, ce sont les matériaux de la première église qui ont été utilisés pour la construction de la structure. Elle fut détruite de fond en comble par un incendie le 23 juin 1931. Une anecdote existe à ce sujet. N’ayant pas de service d’incendie, c’est avec des seaux d’eau puisée à même un baril que l’on combattit l’élément destructeur. Voyant que le tonneau s’épuisait, M. Callixte Tremblay, curé de l’époque, prononça quelques prières, puis bénit le baril. Immédiatement, celui-ci se remplit et regorgea d’eau pendant toute la durée du sinistre, sans jamais baisser de niveau. Malgré tout, on ne put sauver l’église.
La troisième église, l’église actuelle
L’église actuelle, à caractère fortement champêtre, remonte à 1932 et a été bâtie sur le même modèle que celle qui brûla un an plus tôt. Faite de pierres des champs, elle présente un clocher typique du début du XIXe siècle qui ne s’inscrit habituellement pas dans le style victorien distinguant les églises de cette époque. Cette particularité découle de la volonté des paroissiens de conserver le cachet de leur ancienne église. Une partie de l’entrée était occupée, à l’époque, par une petite salle aménagée où étaient exposés, entre autres, des vêtements sacerdotaux, des reconstitutions de croix de chemin, des tableaux anciens et des photos des prêtres originaires des Éboulements. Aujourd’hui en 2013, l’entrée de l’église est occupée par une chapelle d’adoration inaugurée le 14 septembre 2008 par le cardinal Marc Ouellet. Lire la suite